Pourquoi la SNCF envisage d'établir de nouvelles lignes de trains Ouigo à vitesse réduite ?
Un regardant vers l'avenir, la SNCF souhaite un retour à une stratégie plus traditionnelle. Des voyages en train plus lents, à un tarif attrayant, parcourant de nombreux arrêts intermédiaires sur les lignes existantes, font désormais partie du plan de l'opérateur ferroviaire français.

Retour à la vitesse classique
La SNCF a récemment soumis des dossiers auprès de lAutorité de régulation des transports (ART), pour établir trois nouvelles liaisons au départ de Paris. Ces lignes, liant la capitale à Bruxelles, Bordeaux et Rennes, opéreraient à une "vitesse classique", ne dépassant pas 160 km/h. Le lancement simultané de ces trois lignes est prévu pour le 15 décembre 2024, selon les informations fournies.
Pilotage du prix
Une stratégie de prix agressive sert d'arme principale dans le répertoire de la SNCF. L'opérateur a rapporté le transport de 1,3 million de passagers pendant sa première année d'exploitation du Ouigo, des trains à prix fixes allant de 10 à 49 euros par voyage. Cette stratégie semble porter ses fruits, surtout lorsqu'on la compare aux tarifs volatiles du réseau TGV qui oscille constamment en fonction de la demande.
Lever le cabotage
La SNCF voit également une opportunité dans le cabotage, permettant aux passagers de voyager entre des arrêts intermédiaires non couverts par les trains à grande vitesse. Cela donne naissance à un nouveau marché entre les trains régionaux TER, les Ouigo et les transiliens.
Des liaisons domestiques en perspective
Les nouvelles liaisons prévues vers Bordeaux et Rennes suivront le modèle des premières. Elles comprendront des trains équipés de locomotives séparées et de neuf voitures Corail de l'ancienne génération, offrant 720 sièges par train à un service minimum. Les trains desserviront plusieurs villes intermédiaires, tout en offrant une option abordable pour les voyageurs.
Paris-Bruxelles : une approche différente
La liaisons Paris-Bruxelles, en revanche, sera quelque peu différente. Ce service sera exploité conjointement avec la SNCB, l'opérateur ferroviaire belge, à partir de mi-décembre 2024. Cinq allers-retours quotidiens avec des trains de 600 à 700 places seront proposés. L'argument principal reste un « prix compétitif », selon la SNCF.
En résumé, l'opérateur national du rail fait un pas vers de nouveaux concepts de voyage en train qui pourraient révolutionner le secteur - ou plutôt, qui pourraient effectuer un « retour de balancier » vers l'ancien temps.
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