Procès du 4 mars au 16 mai 2024 pour le tragique déraillement du TGV Est en 2015
Un déraillement tragique de la SNCF, qui avait fait 11 victimes et 42 blessés en novembre 2015 à Eckwersheim (Bas-Rhin), sera à la base d'un procès très attendu. Le conflit judiciaire impliquera la SNCF, deux de ses filiales - Systra et SNCF Réseau - et trois de leurs employés. Il se déroulera à Paris, du 4 mars au 16 mai 2024.

Les entreprises en question
Systra, en tant que commanditaire des essais, et SNCF Réseau, responsable de la gestion des voies, sont toutes deux des filiales de la SNCF directement impliquées dans cet accident tragique. Trois employés de la SNCF, dont un conducteur principal, un cadre et un pilote, participeront également au procès. Les accusés comparaîtront devant le tribunal correctionnel. Ils seront jugés pour "blessures et homicides involontaires par maladresse, imprudence, négligence ou manquement à une obligation de sécurité". Leurs actes ont entraîné de lourdes conséquences, notamment la perte de vies humaines et un grand nombre de blessés.
Le jour fatidique : 14 novembre 2015
Le 14 novembre 2015 reste marqué comme le jour de la catastrophe ferroviaire. Cinquante-trois personnes, des salariés du monde ferroviaire et des membres de leur famille, dont quatre enfants, avaient pris place à bord de la rame pour un test final. Il s'agissait du tronçon de la nouvelle ligne à grande vitesse (LGV) entre Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) et Vendenheim (Bas-Rhin). À Eckwersheim, à 20 km de Strasbourg, le train a abordé une courbe à 265 km/h, largement au-dessus des 176 km/h prévus. Le déraillement a eu lieu 200 mètres plus loin, le train a percuté un pont puis a basculé dans le canal de la Marne au Rhin. La catastrophe a causé la mort de onze adultes et blessé 42 personnes, dont certaines grièvement.
Les victimes et leurs familles attendent justice
Le fils d'une des victimes, Nicolas Heury, a exprimé son impatience quant à la tenue de ce procès. Il espère que les entreprises "assument leurs erreurs" à l'audience. Son père, Daniel, était l'un des conducteurs décédé dans le convoi à l'âge de 58 ans. Sollicitée par l'AFP pour un commentaire, la SNCF a choisi de ne pas s'exprimer sur cette affaire.
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