La SNCF face à la compétition étrangère pour le TGV
Au cœur de l'été 2023, l'entreprise ferroviaire espagnole Renfe a décidé de dévoiler une toute nouvelle ligne grande vitesse, offrant aux voyageurs une connexion entre Madrid et Marseille. On ressent une atmosphère de changement profond dans le secteur du transport ferroviaire et cette initiative n'est qu'un des nombreux signes de changements à venir.

Révolution de la grande vitesse : Madrid-Marseille par Renfe
La compagnie espagnole Renfe a annoncé que, dès le 28 juillet, une nouvelle ligne à grande vitesse Madrid-Marseille sera disponible. Un trajet de huit heures, un aller-retour par semaine dans l'immédiat, tout cela à partir de seulement 29 euros. Une initiative qui met les pieds dans le plat en offrant de éprix ultras concurrentiels selon "Susana Lozano", directrice des lignes de grande vitesse chez Renfe. La SNCF est notamment mise dans l'ombre avec ses liaisons Marseille-Madrid et Lyon-Barcelone.
Une menace pour la SNCF
Sans surprise, la SNCF est sur ses gardes. Jean-Pierre Farandou, PDG de la compagnie française, assure rester calme, tout en se montrant clairement vigilent, consciant de l'équilibre fragile du TGV, une des grandes sources de revenus de l'entreprise.
Prévisions alarmantes pour le TGV
Le PDG ne cache pas son inquiétude concernant le futur du TGV. Il répète souvent qu'en France, six trains sur dix ne sont pas rentables. Les lignes rentables sont les lignes internationales partant de Paris vers d'autres grandes villes européennes, ainsi que quelques liaisons domestiques comme Paris-Lyon, Paris-Marseille ou Paris-Strasbourg. Malgré ces vaches à lait, la compagnie ne peut ignorer les foyers de perte. Que passera-t-il lorsqu'une concurrence aiguë fera son apparition, cherchant à grapiller une part du gâteau plus importante ?
L'absence de subvention de l'Etat
Contrairement aux TER et autres trains intercités, le train à grande vitesse français n'est pas subventionné par l'Etat. Autrement dit, c'est un marché prêt à être attaqué par la concurrence. SNCF Réseau, la filiale qui gère les rails et les sillons ferroviaires, est sensé fournir l'infrastructure à tous les opérateurs. A noter que les nouveaux acteurs peuvent demander une ristourne dans leurs premières années, une opportunité que Trenitalia n'a pas manqué de saisir avec un rabais de 37 % la première année. Selon nos sources, Renfe négocie durement avec SNCF Réseau, qui a tenté de résister avant de céder aux discussions sous la pression des avocats du groupe espagnol.
Il reste à voir comment la situation évolura, mais il est clair que le paysage ferroviaire français est en plein boulevercement.
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